Immobilier locatif : faut-il faire des travaux en 2019 ?

Un dispositif fiscal transitoire prévoit que le montant déduit en 2019 sera calculé sur la base de la moyenne des dépenses des travaux qui ne présentent aucun caractère d’urgence réalisés entre 2018 et 2019.

Par Valérie Bentz Publié le 03 mars 2019 à 06h00

 

« Si vous avez fait des travaux en 2018 et que vous ne réalisez aucune dépense de travaux en 2019, vous pourrez déduire au titre de 2019 la moitié des dépenses effectuées pour des travaux réalisés en 2018. » Philippe Turpin / Photononstop

Question à un expert

Si les travaux envisagés en 2019 peuvent être différés, mieux vaut attendre 2020 pour les mettre en œuvre

Avec la mise en place en 2019 du prélèvement à la source, les revenus courants 2018 et notamment les revenus fonciers ont profité d’un crédit d’impôt exceptionnel (CIMR) les rendant non imposables. Dans ce cas, il n’existe pas d’attrait fiscal à déduire des charges de revenus non imposés.

 Afin d’éviter un report massif en 2019 des travaux prévus en 2018 qui risquerait de pénaliser les métiers du bâtiment, a été mis en place un dispositif fiscal transitoire qui prévoit que le montant déduit en 2019 sera calculé sur la base de la moyenne des dépenses des travaux « pilotables » (c’est-à-dire qui ne présentent aucun caractère d’urgence) réalisés entre 2018 et 2019.

Une exception

Bonne nouvelle : si vous avez fait des travaux en 2018 et que vous ne réalisez aucune dépense de travaux en 2019, vous pourrez déduire au titre de 2019 la moitié des dépenses effectuées pour des travaux réalisés en 2018. Inversement, mauvaise nouvelle : si vous n’avez eu aucune charge pour travaux en 2018, vous ne déduirez que 50 % du coût des travaux réalisés en 2019…

Enfin, si vous avez financé des travaux en 2018 et 2019, vous pourrez déduire la moyenne de ces dépenses. Dans cette hypothèse, il est préférable que le montant des travaux de 2019 n’excède pas les dépenses de 2018, si vous souhaitez déduire la totalité de ces travaux. En revanche, si les travaux envisagés en 2019 peuvent être différés, mieux vaut attendre 2020 pour les mettre en œuvre. Une exception : les biens acquis en 2019 n’étant pas concernés par ce dispositif, vous pouvez envisager l’acquisition de biens immobiliers en 2019 et les rénover sans vous soucier de cette restriction fiscale temporaire.

Valérie Bentz (Responsable des études patrimoniales de l’UFF)

 Source : lemonde.fr

#TERRASSESETJARDINS

Article précédent

«

Article suivant

»

RETOUR